6 mai 2017

L’organisation “AlBawsala” condamne le harcèlement qu’a subi le cofondateur et directeur de la rédaction de Nawaat Sami Ben Gharbia lors de son investigation par la brigade centrale d’investigation de la Garde nationale à l’Aouina suite à la diffusion de la part du site internet du document fuité par la présidence, portant sur le projet de loi de réconciliation économique et financière.

De plus, ladite brigade a demandé durant l’interrogatoire des informations sur les journalistes et les collaborateurs du site, requête qui représente une transgression de plusieurs principes constitutionnels tels que la liberté de publication ainsi que la liberté d’expression, conformément aux termes des articles 31 et 32 de la Constitution.

Ce type de comportement est de surcroît une transgression du deuxième paragraphe de l’article 11 du décret-loi n°115 datant de 2011 qui dispose de l’interdiction de demander à un journaliste de dévoiler ses sources.

L’organisation “AlBawsala” déplore ce type de pratiques qui vont à l’encontre des principes de base de la démocratie et des droits prévus par la Constitution tunisienne. Elle soutient également et de manière inconditionnelle le site internet Nawaat et tout son personnel dans leur travail d’investigation autour du projet de loi de la réconciliation économique et financière.

Dans ce cadre, l’organisation “AlBawsala” rappelle qu’elle a présenté une demande d’accès à l’information auprès de la présidence de la République demandant des explications sur certains points de la nouvelle version du projet de loi portant sur la réconciliation, et ce, en date du 5 avril 2017.

AlBawsala n’a jusqu’aujourd’hui reçu aucune réponse suite à sa demande et a entamé  une procedure de recours gracieux en date du 5 mai 2017.